Offre de dialogue au MNLA : le mauvais signal et l’erreur de trop !


Rédigé le Lundi 27 Mai 2013 à 07:31 | Lu 364 commentaire(s)

Que devient alors la Commission Dialogue et Réconciliation, cette façade démagogique décriée dès le jeudi 11 avril dernier, dans une communication du Collectif des Maliens de la Diaspora ? Est-elle devenue obsolète pour ses inventeurs, malgré leurs grands tapages médiatiques et les millions de nos francs décaissés à cet effet ?

Au nom de quoi l’Etat du Mali se met-il à discuter avec des groupes armés de moins d’un millier d’individus, qui n’ont trouvé mieux que de s’associer à des terroristes et criminels de tout genre pour semer terreur et désolation dans les régions nord du Mali ?


Offre de dialogue au MNLA : le mauvais signal et l’erreur de trop !



COLLECTIF DES MALIENS DE LA DIASPORA

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Offre de dialogue au MNLA: le mauvais signal et l’erreur de trop !
 
Le jeudi 16 mars 2013,  le Professeur Dioncounda Traoré, Président de la République du Mali par intérim, s’est exprimé sur l’antenne d’Euronews à propos des groupes armés retranchés à Kidal en ces termes : « Nous sommes obligés de parler avec le MNLA, de dialoguer avec eux, parce que ce sont des compatriotes, des Maliens et dès lors que nous parlons d’intégrité territoriale et d’unité nationale, par définition, nous sommes obligés de parler avec tous les Maliens, de dialoguer avec tous les Maliens».
Puis, dans les heures qui ont suivi, le Président par intérim  a nommé un conseiller spécial, en la personne de M. Tiébilé Dramé, chargé de la mise en œuvre de la volonté de négocier avec le MNLA.


Que devient alors la Commission Dialogue et Réconciliation, cette façade démagogique décriée dès le jeudi 11 avril dernier, dans une communication du Collectif des Maliens de la Diaspora   ? Est-elle devenue obsolète pour ses inventeurs, malgré leurs grands tapages médiatiques et les millions de nos francs décaissés à cet effet ?
 
Au nom de quoi l’Etat du Mali  se met-il à discuter avec  des groupes armés de moins d’un millier d’individus, qui n’ont trouvé mieux que de s’associer à des terroristes et criminels de tout genre pour semer terreur et désolation dans les régions nord du Mali ?
 

Ces individus ont tué, violé, vandalisé. Ils ont détruit tous les symboles de l’Etat ainsi que toutes les structures socio-sanitaires et culturelles. Alors, de quoi l’Etat du Mali va discuter avec ces groupes, qui changent tous les jours de dénomination et version, de projets et de partenaires, et qui ne tiennent jamais parole, au détriment des millions de paisibles citoyens  n’aspirant qu’à vivre dans la paix et la quiétude dans ces zones, dans un Mali un et indivisible.
 

S’ils sont des maliens comme les considère M. Dioncounda Traoré, ils doivent donc être traités comme tous les maliens. A savoir : ceux qui ont commis des crimes et/ou en complicité avec des entreprises terroristes, doivent répondre de leurs actes devant les tribunaux. A cet égard, le Collectif des Maliens de la Diaspora invite le peuple malien à soutenir et accompagner la justice malienne dans l’exécution des mandats d’arrêt émis à l’encontre de tous les criminels qui ont essaimé dans le nord de notre pays. Tous ceux qui, comme la majorité des maliens, n’ont rien à se reprocher,  pourront, sauf décision contraire de la justice nationale, avoir toute latitude de solliciter le suffrage de leur concitoyens à travers l’expression démocratique.
 

Pour le Collectif des Maliens de la Diaspora, cette démarche du Président de la République par intérim, visiblement initiée sous d’obscures pressions, est un mauvais signal, l’erreur de trop qui risque de conduire le Mali vers une pente plus dangereuse que toutes les précédentes.
 

Le Collectif des Maliens de la Diaspora met en garde  tous les partenaires et amis du Mali : les causes ayant motivé le déclenchement des opérations Serval et de la Misma demeureront tant qu’il subsistera un seul groupe armé sur le territoire malien et dans le Sahel.
 

Si la volonté des amis et partenaires du Mali est le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali, alors, les MIA, MNLA et tout autre groupe armé actuellement retranchés à Kidal doivent être désarmés sans condition et l’Armée malienne doit se déployer partout sur le territoire national.
Le Collectif des Maliens de la Diaspora estime impensable la tenue de l’élection présidentielle au Mali, dont le premier tour est prévu le 28 juillet 2013 sans une administration accompagnée par  les forces armées et de sécurité maliennes sur tout le territoire national.
 

Le Collectif des Maliens de la Diaspora rappelle que les différentes communautés des régions nord du Mali, dont aucune ne se reconnait dans les groupes armés, sont prêtes à revivre ensemble dans la paix, mais à la seule condition que ceux qui ont commis des crimes ne bénéficient plus de primes à la rébellion (réintégration dans l’armée et dans les différents corps de l’Etat, …) et répondent de leurs actes devant les tribunaux.
 
 
 
Vive le MALI Un et Indivisible !


Bamako, Le 26 mai 2013

Pour le Collectif