Mali : le 52ème et le plus amer anniversaire de l’Armée nationale !


Rédigé le Lundi 14 Janvier 2013 à 01:50 | Lu 1260 commentaire(s)

Aux victimes civiles et soldats tombés en son nom, le Peuple affirme sa reconnaissance !

Aux heures, où, le Mali blessé et l’Afrique démunie
se regardent, leurs ennemis de leurs canons et fusils
répandent la mort, perpétuant leurs œuvres obscènes
de métamorphoser nos terres d’hospitalité en géhenne !


Mali : le 52ème et le plus amer anniversaire de l’Armée nationale !
Aux victimes civiles et soldats tombés en son nom, le Peuple affirme sa reconnaissance !

Se découvrant devant les dépouilles des citoyens (adultes et enfants)  arrachés à la vie civile, le 11 janvier à Konna, par les projectiles des ennemis de la Nation malienne, le FNC salue avec respect leur mémoire et célèbre avec admiration leur courage. Leur sacrifice ne sera pas vain !

Le FNC honore le dévouement du Lieutenant Damien BOITEUX, héli-pilote français tombé au nom de "la défense de l’intégrité territoriale du Mali", lors d’une mission spéciale de son pays. À sa veuve et à son orphelin, à sa mère et à son frère, nous adressons nos condoléances les plus attristées.

Nous témoignons de notre impérissable gratitude à l’endroit des soldats maliens morts, anonymes, au front dans l’accomplissement de leurs devoirs, dans la manifestation de leur attachement à la liberté et à l’unité nationale. Le FNC joint ses prières et bénédictions à celles de leurs familles et proches, pour leur repos éternel auprès de nos plus valeureux ancêtres !

Aux combattants blessés, le FNC transmet ses fraternels vœux de prompt rétablissement !
 

"22 mars 2012" et "30 avril 2012" : lieux communs, destins distincts !

Aujourd’hui, plus que jamais, le Mali a besoin d’une Armée Nationale forte, disciplinée et réconciliée avec elle-même pour libérer notre pays.

Les maliens en détresse du fait de l’occupation de leurs pays et les proches des militaires ("bérets rouges") disparus ou embastillés, réclamaient majoritairement la réconciliation de tous les frères d’armes du Mali ("bérets rouges" et "bérets verts", notamment), afin que le seul objectif  de l’heure puisse être atteint : la libération totale du Mali, notre mère patrie.

La situation au Mali est grave. Très grave !

C’est pourquoi, l’Armée malienne ne peut se permettre le luxe d’une division, même si elle ne concernerait qu’une partie minoritaire.

Le Mali a besoin de tous ses militaires sans exclusion, de tous ses fils unis pour le défendre.

Il faut donc, au nom de l’urgence de la libération de la patrie, immédiatement voter l’amnistie et libérer, sans autre forme de procès, tous les militaires arrêtés, du 22 mars 2012 à ce jour et appeler les déserteurs à regagner leur unité respective.

Tous au front ou à la disposition du commandement suprême des Forces de défense et de sécurité.

Il ne devrait plus y avoir de place pour les règlements de compte ou la vengeance.

L’heure étant grave, les intérêts supérieurs du Mali doivent être mis au-dessus de tout.


Réactiver le service national obligatoire et enrôler des volontaires !

Forces qui, il y a seulement cinquante-deux pluies,
n'ont juré que par le Mali souverain et l’Afrique unie,
O, Grande Muette, renais de nos gloires anciennes !
Relève-toi pour l’anniversaire, jeune Armée malienne !
 
Aux heures, où, le Mali blessé et l’Afrique démunie
se regardent, leurs ennemis de leurs canons et fusils
répandent la mort, perpétuant leurs œuvres obscènes
de métamorphoser nos terres d’hospitalité en géhenne !

 

Depuis huit (8) mois, l’Armée, paraît-il, se prépare pour affronter les islamistes et les forces obscurantistes au nord du Mali.
 
Depuis huit (8) mois, nous dit-on, cette Armée est prête pour le combat et il ne lui manquerait que les armes bloquées dans les différents ports oust-africains. Ces armes sont désormais entre ses mains, il y a déjà deux (2) mois !
 
Depuis plus de huit (8) mois, nous claironne-t-on, la CEDEAO viendra déployer trois-mille trois-cents (3.300) soldats au Mali pour déloger les occupants. Ironiquement, il a fallu que le premier coup de canon soit donné par les européens pour que cette CEDEAO daigne sortir de son irresponsable immobilisme, en s’imposant un semblant de respect de son engagement.
 
Dans le cadre de la gestion de la crise au nord de notre pays, la CEDEAO aurait dû, dès le 17 janvier 2012, se positionner franchement du côté du Mali, dans le respect strict de l’article 3, alinéas a, b c, d, e, visant à préciser les objectifs du mécanisme de maintien de la paix et de la sécurité entre ses états membres, en conformité avec le « Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité », signé en 1999 à Abuja.
 
Au Mali, la CEDEAO a failli ; elle faillira toujours et partout en Afrique de l’ouest !
 
Le FNC en appelle donc aux Peuples d’Afrique occidentale d’exiger de leurs dirigeants la mise en œuvre d’une véritable organisation panafricaine pour les Peuples et par les élus des Peuples !
 
Il nous faut désormais une CEDEAO des Peuples en lieu et place de celle des apparatchiks !

À défaut, le Mali se doit de conclure des accords bilatéraux de défense plutôt que rester engluer dans des appareils dysfonctionnant et méprisant la dignité des Peuples !

 

De la bataille de Konna, le Mali doit tirer l’enseignement essentiel pour la refondation de notre Armée nationale, le creuset du Peuple malien.
 

Ici, le FNC reprend les suggestions formulées dans sa communication de novembre 2012 ("la Guerre")

La conscription (le service national obligatoire), en vigueur il y a un peu plus de 20 ans pour les lauréats du concours d’entrée à la fonction publique, devra être réactivée, rénovée pour tenir compte de toutes les circonstances cumulées.

Il devra concomitamment être budgétisé le recrutement de jeunes maliens volontaires, en lieu et place de toutes les milices ethniques, les groupes d’autodéfense actuels, malgré la détermination et la bravoure de leurs membres.
 
Aujourd’hui, l’Armée du Mali doit massivement recruter sur des bases nouvelles. Les nouveaux modes de recrutement doivent impérativement et complètement se différencier des précédents, afin que la Grande Muette ne soit plus le nid d’oisifs indolents, sans éducation et sans niveau !
 
Ainsi, il sera valorisé l’engagement volontaire, pour 3 à 4 ans renouvelables, pour lui conférer un statut particulier à la fin du contrat initial (reconversion dans la police nationale, garde républicaine, gendarmerie, autres services techniques de l’administration militaire et paramilitaire ou civile)
 
Le "service" de la libération du nord de notre pays devra être inscrit en mentions particulières ("… a participé à la libération du Mali") dans le livret militaire de tous les combattants (conscrits ou engagés volontaires) et reconsidéré par le paiement d’une prime au survivant ou à ses ayant-droits.
 
Faire cette guerre et la gagner inévitablement, c’est élever la République du Mali à l’indépendance qu’elle méritait le 22 septembre 1960.
 
Engager cette guerre pour la victoire, c’est offrir au Peuple du Mali les libertés et la paix qu’il convoitait le 26 mars 1991.
 
Recouvrer l’intégrité territoriale et restaurer l’unité nationale du Mali, c’est rendre au Mali les hommages mérités au titre de tous ses combats pour la liberté et la dignité des Peuples du tiers-monde, plus particulièrement de l'Afrique et singulièrement des Algériens !  

 

Le Mali : victime coaxiale du duel à mort entre la Libye et le Qatar
 
Le Mali, en sa qualité de soutien ferme à la Libye, apparait comme la victime coaxiale du duel à mort, engagé entre le cheikh Hamad ben Kalifa Al-Thani du Qatar et le Colonel Mouammar Kadhafi de la Libye, lors de l’intervention de l’OTAN contre ce pays africain au printemps 2011.
 
Le Qatar, sous-traitant  des États-Unis, s’était engagé avec zèle dans le conflit en Libye avec l’appétence sournoise de venger le directeur du service photo de sa chaine transfrontière "Al Jazira", assassiné, selon Doha, par les services de Tripoli alors qu’il couvrait les premiers incidents inter- libyens.
 
Instrumentalisant son prédicateur maison (Youssef Al Qaradawi, qui donnera une caution jurisprudentielle à l’intervention atlantiste), le bailleur de fonds de l’opposition libyenne - le Qatar - se verra confié la gestion de "l’après-Kadhafi" comme une reconnaissance de sa qualité de Field Marshall (Officier Général Supérieur) de la coalition arabo-occidentale.
 
Un rôle inconvenant pour de nombreux africains, alors que le continent subissait de plein fouet les immixtions occidentales au motif d’ingérence humanitaire, en Libye, mais aussi en Côte-d’Ivoire, épargnant les autocrates favorables aux occidentaux.
 
Or, à l’instar d’une large majorité de pays du continent qui a lourdement pâti du colonialisme occidental, le Mali s’était opposé à l’intervention de l’OTAN en Libye au nom de la solidarité africaine et de la souveraineté des États.
 

Le Mali : une immense terre d’hospitalité et d’engagement panafricain
 
L’Afrique abrite la deuxième population musulmane la plus importante du Monde après l’Asie. À la faveur de la crise bancaire de 2008, les pétromonarchies du Golfe ont opéré une percée significative dans la zone imprégnée d’Islam depuis plusieurs siècles, finançant, via la banque islamique de développement, d’importants projets sociaux. Le Mali a ainsi bénéficié en 2009 de la construction de vingt mille (20.000) logements pour l’installation de deux cents mille (200.000) familles ainsi que de divers financements autour de Tombouctou, le foyer spirituel de l’Islam noir, dans le nord du Mali, désormais sous contrôle Touareg.
                                                                                  
Anticipant la perte de ses deux alliés régionaux, le "clan Sarkozy" en France et la "dynastie Wade" au Sénégal, le Qatar a entrepris de financer la guérilla dans le Nord du Mali afin de disposer d’un levier d’influence dans une zone stratégique  pour son protecteur américain, aux confins des gisements d’uranium du Niger et pétrolifère de l’Algérie.

Le Sahel - "Res Nullus" (la terre de personnes) encore en 2003,  est depuis lors devenu un sanctuaire des groupes terroristes du GSPC de Mokhtar Benmokhtar, transformé peu après en  AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique), installant durablement ses bases dans le Nord du Mali, sur un territoire de 800 000 Km², dans la partie la plus difficile d’accès.


L’Algérie qui  partage avec le Mali 1300 km de frontières avait tenté de dissuader les pays européens (Allemagne, Autriche, Espagne, France) de verser des rançons pour la libération des otages occidentaux, arguant du fait qu’elles constituaient des primes à des actes crapuleux, en même temps qu’un procédé d’autofinancement des opérations plus meurtrières.  Selon les estimations les plus généralement admises, le montant des rançons perçues en dix ans s’élèverait  à 50 millions de dollars.

Engagés contre les Talibans en Afghanistan et contre les pirates de Somalie, à des milliers et des milliers de kilomètres de son propre territoire, la France avait ignoré délibérément le danger salafiste qui se trouve désormais à quelques encablures du continent européen.


Vers cette zone sahélienne de non-droit de près de 4 millions Km², ont convergé les islamistes du Sud du Niger, du Tchad et du Nigeria (Boko Haram), plaçant l'Algérie face à un redoutable dilemme : accepter le développement de l'insurrection islamiste à sa frontière sud, ou une intervention militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), sous forte tutelle des États-Unis et de la France. 

Saïf Al Islam Kadhafi, l’un des fils du Guide libyen, bien avant l’occupation des ⅔ du Mali, défiait déjà la France qui disposerait de «valets en Afrique…qui  ne vénèrent pas Dieu, mais vénèrent l'Élysée. Certains ont leurs raisons. (…) 20 millions d'euros (…). C'est le Qatar qui a payé ; nos espions nous disent tout. Mais nous avons de nombreux amis sur le continent.»

Le "Canard Enchaîné", dans son tirage du 6 juin 2012, précisait que le Qatar a apporté une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du Nord du Mali, notamment au groupe Mujao qui retient en otage sept (7) diplomates algériens depuis le 5 avril 2012.

Dans l’article «Notre ami du Qatar finance les islamistes du Mali», l’hebdomadaire satirique soutient que la Direction du renseignement militaire (DRM), relevant du chef d’état-major des armées françaises, a recueilli des renseignements selon lesquels «(…) les insurgés du MNLA, les mouvements Ansar Dine, Aqmi et Mujao ont reçu une aide en dollars du Qatar.»

Selon le même organe d’information, «(…) plusieurs note de la DGSE ont alerté l’Élysée sur les activités internationales de l’émirat du Qatar. Mais le président Sarkozy n’y a pas donné suite pour ne pas incommoder son "ami" le cheikh Hamad ben Kalifa Al-Thani. »

Le journal révèle que le Qatar aurait même "des visées" sur les richesses des sous-sols du Sahel et évoque « (…) des négociations discrètes [qui] ont déjà débuté avec Total», le géant pétrolier français, pour une exploitation prochaine du pétrole de la région à l’avenir.

Nicolas Sarkozy a engagé la guerre en Libye pour s’en servir comme tremplin diplomatique en prévision de sa réélection et aménager un nouvel ordre régional postcolonial dans le pré-carré français de la zone sahélienne.

Et le Qatar s’est mis dans le coup pour marquer son passage dans "la cour des grands", en épaulant les desseins de ses partenaires franco-américains.

Sarkozy et son pendant africain Wade sont passés à la trappe de l’histoire ; le Qatar, lui,  essuie camouflet sur camouflet avec le refus de visa infligé à son prédicateur  de service, Qaradawi, de se rendre en France.

Après que des "philophobes"  (haineux du bon sens et de la raison) se soient pavanés sur les plateaux des télévisions françaises dans des autocélébrations de leur ego narcissique, faisant l’apologie de la guerre des puissants au détriment des peuples qu’ils manipulent toujours, l’opinion internationale continue de s’interroger sur les véritables  objectifs  de ces "conflits de la démocratie occidentale" en Afrique.

Le Qatar, cheval fou débridé, rue désormais dans les brancards pour le compte de ses protecteurs américains - ses seuls vrais partenaires.


Le Mali demeure un grand Peuple très souvent trahi par ses dirigeants contemporains et ses intellectuels commerçants !

Quant à l’État malien, il poursuit sa tragique décomposition, dans le silence époustouflant des deux plus éminents responsables nationaux de ce gâchis : le professeur Alpha Omar KONARÉ (AOK) - l’exubérant président de la Commission de l’Union Africaine (2003-2008)  et le général Amadou Toumani TOURÉ (ATT) - le planqué du Sénégal depuis bientôt un an.

Et le Peuple cherche désespérément un leader, un vrai, conscient et patriote, pouvant le conduire à se libérer des envahisseurs étrangers dans le nord et s’affranchir des usurpateurs autochtones dans le sud.   

En attendant, Bamako vogue sans gouvernail et sans véritable commandant de bord !